Citations
Modérateurs : hsdcdb, Aragathis
Armand:
Ajoutez au brouet nos lauriers, notre honneur,
S'il faut en finir, c'est façon grand-veneur,
Nos fumets s'étirant en un panache amène.
Ainsi, sur un bon rôt, nous quitterons la scène.
Et oui, le rôt, c'est le rôti, et par extension, "manger tout son rôt", c'est manger à satiété! Héhé, joli double sens, c'est ce genre de détails qui font à mon goût de DCDC une BD exceptionnelle!
Ajoutez au brouet nos lauriers, notre honneur,
S'il faut en finir, c'est façon grand-veneur,
Nos fumets s'étirant en un panache amène.
Ainsi, sur un bon rôt, nous quitterons la scène.
Et oui, le rôt, c'est le rôti, et par extension, "manger tout son rôt", c'est manger à satiété! Héhé, joli double sens, c'est ce genre de détails qui font à mon goût de DCDC une BD exceptionnelle!
Modifié en dernier par Aragathis le 14 nov. 2007, 19:14, modifié 1 fois.
Aragathis a écrit :Exact la gradation est magnifique (roi-dieu-droit). Bravo les auteurs=)!
Pour la précision, ajoutons que cette gradation forme aussi ce qu'on appelle une rime berrichonne.
La rime berrichonne fonctionne sur 3 vers (ou trois mots dans ce cas) qui ne riment pas ensemble mais dont le premier fournit la consonne et le deuxième la voyelle. Ou vice-versa. Ici : dieu => "d", roi => "roi" ==> "droit"
Et que faudrait-il faire ? ( II,8 )
[mode private joke]
"Venez que l'on vous rosse, Monsieur du Gandalf,
Attrapez une bosse... SOUVENIR D'UNE BAFFE!"
[/mode private joke off]
Qui a écrit ceci, à votre avis?
Aaaaaaah, décidément, j'adôô^^ôore ce forum...
"Venez que l'on vous rosse, Monsieur du Gandalf,
Attrapez une bosse... SOUVENIR D'UNE BAFFE!"
[/mode private joke off]

Aaaaaaah, décidément, j'adôô^^ôore ce forum...
"La Providence, par des voies détournées, nous aurait donc menés droit au but?!" (IV,46)
Au fait, vous aviez remarqué -je suppose que oui- que le Maître d'Armes, en bas de la planche 5 (=p.7) du tome 8, rit en alexandrin?!
"Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!" 12 syllabes, CQFD
Excellent, non?
Sacré Ayroles...
Plus sérieusement, voici un autre dialogue que j'affectionne (tome 8, pp.40-41):
MA (à Andréo, prostré): Serait-ce le remords qui te ronge, plagiaire?
Plaisant: Mais puisqu'on vous dit que c'est Molière qui a écrit la pièce!
MA: Molière n'aurait pas commis une telle fourberie!
Andréo (triste): J'aime Hermine...et elle ne m'aime point.
MA: Pourtant tu es beau?
Andréo: Mais lâche.
MA: Pourtant tu t'es porté volontaire?
Andréo: Par désespoir.
Plaisant: Et moi qui suis lâche, mais l'assume, comme un âne, je l'ai suivi!
MA: Vous n'êtes donc pas si lâches, vous qui risquez vos vies, l'un par amour, l'autre par amitié! Allons, filez, héroïques pleutres! Je vous relève.
Ara', est-ce qu'un petit commentaire stylistique te tente?
"Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!" 12 syllabes, CQFD

Excellent, non?
Sacré Ayroles...

Plus sérieusement, voici un autre dialogue que j'affectionne (tome 8, pp.40-41):
MA (à Andréo, prostré): Serait-ce le remords qui te ronge, plagiaire?
Plaisant: Mais puisqu'on vous dit que c'est Molière qui a écrit la pièce!
MA: Molière n'aurait pas commis une telle fourberie!
Andréo (triste): J'aime Hermine...et elle ne m'aime point.
MA: Pourtant tu es beau?
Andréo: Mais lâche.
MA: Pourtant tu t'es porté volontaire?
Andréo: Par désespoir.
Plaisant: Et moi qui suis lâche, mais l'assume, comme un âne, je l'ai suivi!
MA: Vous n'êtes donc pas si lâches, vous qui risquez vos vies, l'un par amour, l'autre par amitié! Allons, filez, héroïques pleutres! Je vous relève.
Ara', est-ce qu'un petit commentaire stylistique te tente?

"La Providence, par des voies détournées, nous aurait donc menés droit au but?!" (IV,46)
Mmmh, et bien, je remarque d'abord deux parallélismes au moins : "Pourtant tu es beau" - "Mais lâche" => "Pourtant tu t'es porté volontaire" - "Par désespoir".groopynat a écrit :Au fait, vous aviez remarqué -je suppose que oui- que le Maître d'Armes, en bas de la planche 5 (=p.7) du tome 8, rit en alexandrin?!
"Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!" 12 syllabes, CQFD![]()
Excellent, non?
Sacré Ayroles...
Plus sérieusement, voici un autre dialogue que j'affectionne (tome 8, pp.40-41):
MA (à Andréo, prostré): Serait-ce le remords qui te ronge, plagiaire?
Plaisant: Mais puisqu'on vous dit que c'est Molière qui a écrit la pièce!
MA: Molière n'aurait pas commis une telle fourberie!
Andréo (triste): J'aime Hermine...et elle ne m'aime point.
MA: Pourtant tu es beau?
Andréo: Mais lâche.
MA: Pourtant tu t'es porté volontaire?
Andréo: Par désespoir.
Plaisant: Et moi qui suis lâche, mais l'assume, comme un âne, je l'ai suivi!
MA: Vous n'êtes donc pas si lâches, vous qui risquez vos vies, l'un par amour, l'autre par amitié! Allons, filez, héroïques pleutres! Je vous relève.
Ara', est-ce qu'un petit commentaire stylistique te tente?
Ensuite il y a ce que j'ai souvent remarqué quand on parle d'Hermine dans cette série : une assonnance en "m" : "J'aime Hermine...et elle ne m'aime point" (sorte de reprise de "Comme tu m'émeus, mon Hermine, même inanimée" de l'acte deux ; j'ai d'ailleurs noté que c'est valable aussi quand on parle des mimes, même si les phrases sont courtes : "ne voyez vous pas quelque funeste main derrière cet amas de mimes", et le "à moi, mes mimes" du tome 8 et le "méchant mime! Il m'a frappé!" mais revenons à nos moutons). On remarque un des splendides oxymores que semble décidément apprécier le maître d'armes ("héroïques pleutres"), et une conclusion logique et émouvante, qui résume la situation des deux inutiles*pardon des deux pauvres jeunes gens, en rapprochant deux sentiments proches : "l'un par amour, l'autre par amitié". Je ne sais pas si cette technique porte un nom, mais c'est vachement bien fait. Voilà voilà voilà, c'est à peu près tout ce que j'ai relevé...
Ne sachant faire une analyse,
Ni écrire une conclusion,
Je ne dis rien car je m'avise
De ne pas passer pour un...
(Qu'on le hue!)
Bref, je ne tenterai pas de délire interprétatif aujourd'hui...
Ainsi parlait Aragathis.
Salut,

Est-ce qu'il y a une référence littéraire derrière ce dialogue ?Aragathis a écrit :Notez le dialogue des pirates dans le tome huit...
"Je suis né dans le ruisseau, moi.
- Mon Dieu! Madame votre mère n'aurait jamais dû se baigner dans son état!"

Vous fûtes plus héroïque, vous fûtes courageux [Eusebe/Chasseurs de chimères]
Non, mais c'est marrant : le captain*PAF*lord*BLAM*Marquis des Trois Cratères parle au figuré ("né dans le ruisseau" = né sans argent, sans autre choix que de devenir pirate) et le chassieux échassier emmanché d'un long cou croit qu'il parle au sens propre (= vraiment né dans la flotte, plouf!).
Enfin, moi ça me fait rire, après...
Enfin, moi ça me fait rire, après...
Ainsi parlait Aragathis.
caillou a écrit :Salut,Est-ce qu'il y a une référence littéraire derrière ce dialogue ?Aragathis a écrit :Notez le dialogue des pirates dans le tome huit...
"Je suis né dans le ruisseau, moi.
- Mon Dieu! Madame votre mère n'aurait jamais dû se baigner dans son état!"
Pensez-vous que ce soit trop tiré par les cheveux que de vouloir y trouver du Misérables ? Même si le nouveau Marquis n'a rien d'un Gavroche...
Eh bien, oui ! Gavroche ne chante-il pas qu'il est "[ne] dans le ruisseau." (en alphabet phonétique). D'accord, Gavroche Ténardier pense "(tombé) nez dans le ruisseau". Mais la confusion est tentante quand Cyrano s'en mêle...
Au-delà, la référence touche plus à la littérature qu'à une oeuvre en particulier. Le pauvre misérable qui n'a rien et qui devient tout à la fin du livre, c'est un classique. Ne serait-ce que chez Dickens. L'humour est là (outre bien entendu le fabuleux jeu sur les sens propre et figuré) dans le fait que ce "Marquis" n'est que de pacotille et reste un vulgus piratus.
Et que faudrait-il faire ? ( II,8 )
Woula la! Ma connaissance des Misérables remonte à mon année de CM2... Donc... (Compte sur ses doigts, bah oui, l'est en L, pas en S! Pis les maths il aime pas ça, alors il baratine pour gagner le temps de compter laborieusement) Six ans! Vouaiiis, j'ai réussi! Enfin, je pense donc que je ne sais pas trop qu'en penser (et oui, tout ça pour ça!), mais je sais au moins une chose : si Gavroche est tombé par terre, ce n'est pas la faute de Voltaire, plutôt celle de Newton! 

Ainsi parlait Aragathis.
hsdcdb a écrit :caillou a écrit :Est-ce qu'il y a une référence littéraire derrière ce dialogue ?Aragathis a écrit :"Je suis né dans le ruisseau, moi".
Pensez-vous que ce soit trop tiré par les cheveux que de vouloir y trouver du Misérables ?
D'accord, Gavroche Ténardier pense "(tombé) nez dans le ruisseau". Mais la confusion est tentante quand Cyrano s'en mêle...


"La Providence, par des voies détournées, nous aurait donc menés droit au but?!" (IV,46)