
J'y méditerai, si j'ai des choses à apporter, je n'hésiterai pas.
Continuez, continuez !
Modérateurs : hsdcdb, Aragathis
A moi de faire un peu de logique. Toute personne a une langue. Ces personnes-là ne parlent pas d'autre langue. Le français est donc leur langue. C'est leur langue mais il ne savent pas la parler ? Hé : problème. Bin oui, le problème est là, tout simplement. C'est ce qui fait qu'on a le droit d'être très pessimiste au sujet de l'avenir de notre langue. Et ce problème vient de ce que c'est une langue académique, prescrite à l'ensemble des habitants de France grâce à Jules Ferry.Aragathis a écrit :Ceux qui cherchent leurs mots pour exprimer des banalités, exemple que tu donnes, ne parlent pas vraiment français, ils le balbutient.
(Nota : la langue maternelle de M. Duneton est l'occitan.Claude Duneton a écrit :J'ai peut-être une supériorité sur les bien parleurs. Pendant qu'ils font de jolies phrases, je cherche péniblement mes mots, ce qui me donne le temps de réfléchir. La réflexion aidant, je pose souvent des questions qui font tout resurgir. Vous pouvez voir là une espèce de revanche sur ces Français dont j'ai dû apprendre la langue.
Notons que Montaigne a été l'un de ceux qui n'hésitaient pas à utiliser des mots de langues régionales.Montaigne a écrit :Le parler que j'ayme, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque.
Enfin soyons manichéens et lançons un avis de recherche contre ces "Assassins de la langue françouèse" que nous listons (je suis volontairement provocateur, à vous de réagir) :Vicky a écrit :Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.
Tous les envahisseurs et tous les ravageurs,
Tous ces tigres, les Huns, les Scythes et les Daces,
N'étaient que des toutous auprès de mes audaces ;
Je bondis hors du cercle et brisai le compas.
Je nommai le cochon par son nom ; pourquoi pas ?
Guichardin a nommé le Borgia ! Tacite
Le Vitellius ! Fauve, implacable, explicite,
J'ôtai du cou du chien stupéfait son collier
D'épithètes ; dans l'herbe, à l'ombre du hallier,
Je fis fraterniser la vache et la génisse,
L'une étant Margoton et l'autre Bérénice.
Alors, l'ode, embrassant Rabelais, s'enivra ;
Sur le sommet du Pinde on dansait Ça ira :
Les neuf muses, seins nus, chantaient la Carmagnole ;
L'emphase frissonna dans sa fraise espagnole ;
Jean, l'ânier, épousa la bergère Myrtil.
On entendit un roi dire : "Quelle heure est-il ?"
Je massacrai l'albâtre, et la neige, et l'ivoire,
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bras : Sois blanc, tout simplement.
Je violai du vers le cadavre fumant ;
J'y fis entrer le chiffre ; ô terreur ! Mithridate
Du siège de Cyzique eût pu citer la date.
De même, les Irlandais du Nord ont toujours été grands potes de l'Angleterre.Yelti a écrit :En Espagne, la cohabitation du catalan et du castillan se fait sans dommage.
De toute façon, les deux ne peuvent être assemblésWaylander a écrit :l'hideux anglo-américain à proprement parler