D'accord, je comprends mieux ton idée du concept et je l'approuve

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En revanche, je suis en total désaccord avec cette idée d'un dieu nécessairement parfait ; considérons un peu l'ensemble d'un point de vue outrecuisament humain. Après tout, l'homme crée aussi : artiste, mécanicien, fabricant... Du néant surgissent nos meilleures idées. Nos créations ne sont pas parfaites, loin de là ! Mais nous les avons créées nous-mêmes.
Or, nous ne sommes nous-mêmes pas parfaits, on ne le répète jamais assez. Alors on peut très bien concevoir une divinité largement supérieure à l'ensemble de sa création, qui à nos yeux est omnipotente tant elle est puissante par rapport à nos pauvres capacités.
Et pour pousser le bouchon un peu plus loin, mon cher Maurice, pourquoi ne pas approfondir l'analogie ?
La plupart des produits actuels de l'homme sont, mis à part le domaine mourant de l'art, le fruit du travail de colaboration de dixaines, parfois de centaines d'individus ! Prenons l'exemple d'un bâtiment, ou plus bête encore, d'un jeu vidéo bien fourni (comme Oblivion, pour les amateurs du genre). Il y a d'abord l'architecte, souvent plusieurs d'ailleurs, puis les manoeuvres dans tous les domaines requis (maçonnerie, plomberie, charcuterie, charpente...), sans oublier les nombreux intermédiaires pour que le travail se fasse comme il faut et que Numérobis ne se retrouve pas à jouer aux osselets avec le magneau ; et pour le jeu, il faut les scénaristes, les graphistes, les animateurs, les producteurs, les correcteurs...
Alors pourquoi l'univers, si vaste et si complexe, ne serait-il pas l'oeuvre associative d'un grand nombre d'êtres qui, pour supérieurs qu'ils nous seraient, n'en resteraient pas moins finis ?
Peut-être que les personnages des romans de Zola ou des pièces de Sophocle ont une vie propre, et une conscience plus limitée que la nôtre car leurs créateurs n'ont pas pu les élever jusqu'à eux ; mais que dans leur univers fini et qui nous paraît limité, ils marchent avec l'illusion de l'infini...
Ainsi parlait Aragathis.