'Faut les garder dans l'même ordre ? gloup !l'enchaînement des rimes est imposé
Tiens, Captain, je suppose que tu connais ces performances-ci (c'est pas de moi je vous rassure !) :
Ooo ! aaa ! iii ! telles sont les pleurardes voyelles
Qui libèrent en moi les tristesses latentes
Déjà, j’entends sonner les strideurs éclatantes
Qui bientôt jailliront des trompettes cruelles.
Au signal il faudra bondir hors de la tante
Ramper au jour levant sur d'humides ombelles
Les yeux fermés encor sur des formes trop belles
Et rêvant aux seins durs des jeunes pénitentes
Parcourir en troupeau les campagnes virides
Sans réussir jamais à détendre les rides
Qu'impriment les soucis à mon front studieux
Je sais qu'il nie prendra des colères étranges,
Que, dans sa nudité trouble de mauvais ange,
Triste, nie sourira la révolte aux doux yeux.
C'est de Luc Etienne, d'après l'excellentissime "Voyelles" de Rimbaud.