Doña Hermine

« Ravissante », « belle », « douce », les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la beauté d'Hermine la Tsigane.
Mais en rester là serait par trop réducteur : Hermine est aussi très maligne et jamais à court d'imagination.

D'abord, pour mettre fin aux avances de l'obstiné Andreo, elle lui fait croire, s'inspirant de la pièce de Molière, qu'elle a certainement vue (mais Andreo certainement pas), que les siens exigent pour leur mariage une dot de cinq cents écus.
Puis, capturée par les pirates, elle n'hésite pas à charmer Boney Boone afin de tenter de sauver la vie de nos héros et de retrouver sa propre liberté.
Comme le dit d'ailleurs justement Plaisant, « C'est une trop vive anguille pour les mailles de ce grossier marin ! ».

Hermine est aussi courageuse et sait faire face au danger : c'est elle qui prend la barre lorsque le Raïs Kader est attrapé par le poulpe en colère ; et c'est elle, encore, qui prend les pirates à revers et les menace avec deux pistolets.
Plus tard, lorsqu'elle est capturée, avec les autres membres de l'expédition, par les Sélénites, et mise au défi de jouer une pièce de théâtre, c'est toujours elle qui prend la direction des opérations bien qu'elle ne comprenne rien à ce qui leur arrive.
On peut cependant éventuellement lui reprocher d'être tombée dans le piège grossier de la trappe que Don Lope n'évitera que de justesse.

Rusée, mais fière, elle a aussi déclenché de nombreuses passions à l'origine de quelques-unes des plus grandes péripéties de la série, notamment la course-poursuite et le gigantesque carambolage dans les rues de Malte.
Sa fierté est d'ailleurs aussi grande que celle de Don Lope.

Elle posède un caractère très fort, très affirmé et n'hésite pas à tenir tête à tous pour préserver son honneur ; car comme elle le rappelle à Don Lope : « L'honneur n'est pas le privilège des nobles ! » (Tome 2, page 8).